Le sous-lieutenant Teglev appartenait à la catégorie des hommes « fatals », bien qu’il n’eût pas le physique de l’emploi : par exemple, il ne présentait la moindre ressemblance avec le « fataliste » de Lermontov. C’était un homme de faible taille, assez corpulent, légèrement voûté, blond et presque blondasse ; la face était ronde, fraîche, les joues roses, le nez retroussé, le front bas et étroit, de grosses lèvres régulières et toujours immobiles : jamais je ne l’ai vu rire, ni même sourire